Un article un peu original : nous allons voir comment il est possible de remplir des cageots dont nous vous avons proposé une méthode de fabrication dans une autre publication. Si vous avez passé avec succès l’écueil de la fabrication des cageots, vous êtes prêts à affronter cette nouvelle étape ! Pas besoin de matériel couteux ou sophistiqué : il vous suffira de vous munir de cartouches filtrantes usagées qui servent à assainir l’eau courante. 

Niveau de difficulté : débutant

Matériel nécessaire : cartouche filtrante, colle à bois

Matériel optionnel : aucun

Outillage nécessaire : pinceaux, peinture

Encore une réalisation à moindre coût, basée sur du recyclage de matériaux que nous avons tous plus ou moins à la maison ou qu’il est facile de se procurer dans son entourage proche. La mise en oeuvre demande un peu de doigté, certaines billes font de l’ordre du 1/10 de millimètre et il est très malaisé de les manipuler individuellement. Mais avec un peu de pratique, on parvient à s’en sortir.

Ce que le commerce peut proposer dans le domaine semble disproportionné et cher, pas toujours dans cet ordre. Certains modélistes ont aussi puisé dans le stock de petites perles de leurs filles. Les plus petites peuvent peut-être convenir pour de gros cucurbitacées, comme des pastèques par exemple mais sont bien trop grosses pour des fruits et légumes de taille plus modestes.

Première étape : trier le contenu des cartouches

Ce n’est pas l’étape la plus passionnante et gardez un aspirateur à proximité, le risque est grand (très grand même…) d’en mettre un peu partout.

En ouvrant la cartouche, voilà ce que vous allez découvrir : de petites billes de différents diamètres au milieu de petits morceaux de charbon actif. Bien sûr, il faut trier tout cela sans quoi cela serait trop facile ! 

En fait, deux tris différents sont à réaliser :

  • trier les billes par taille,
  • séparer le charbon actif des billes.

Vous pouvez procéder de manière très empirique. Dans un premier temps, tamisez le contenu de la cartouche avec une passoire de cuisine et vous obtiendrez deux lots de taille différente. Il doit être possible de faire un tri supplémentaire avec plusieurs passoires au tamis différents (cela doit probablement exister).

Voilà ce que vous obtiendrez

 

 

 

 

 

Deux petites boites remplies une fois le premier tamisage effectué au moyen d’une passoire de cuisine.

On peut bien distinguer les différences de taille entre les deux boites.

Bien entendu, un problème de fond demeure : nos billes sont toujours mélangées avec le charbon actif !

La prochaine étape va consister à les séparer.

La séparation de ces deux matériaux est probablement la plus périlleuse. Avant toute opération, je vous conseille de disposer sur votre plan de travail un morceau de tissu ou une feuille souple pour récupérer tout ce qui va inévitablement partir à côté.

Nous allons utiliser le caractère sphérique des billes pour effectuer le tri avec le charbon actif, qui lui n’est pas rond.

En déposant délicatement, notre mélange sur un plan incliné muni d’une butée, on peut constater que les billes ont tendance à suivre la pente mais on peut aussi voir que toutes ne sont pas descendues, bloquées par les particules de charbon actif.

Pour obtenir un meilleur tri, il suffit de passer vos doigts sur le mélange en effectuant de légers mouvements rotatifs. 

Peu à peu, les billes vont descendre.

Ne visez pas la perfection. Vous n’arriverez pas à tout séparer parfaitement et ce n’est pas très grave. C’est un matériau de récupération peu coûteux. Vous pourrez jeter ce qui n’a pas été parfaitement trié.

Le premier tri s’avèrera long, fastidieux, salissant. Mais vous trouverez vite le geste juste.

Lorsque vous aurez assez de billes triées, vous pourrez enlever le charbon actif (vous pouvez le conserver, il peut être utilisé pour représenter du charbon !).

Il ne vous restera plus qu’à recueillir les petites billes dans un récipient adéquat

Si vous procédez à la même opération avec les billes plus fines, vous obtiendrez un résultat similaire. On peut bien apercevoir la différence de granulométrie ci-dessous.

Ci-dessus un tri par taille, en vous livrant le diamètre des billes et leur conversion à l’échelle réelle. Depuis les prunes jusqu’aux pamplemousses en passant par des pommes, des tomates, des oranges, etc. on peut aisément reproduire n’importe quel type de fruits et légumes de forme sphérique !

Et ce, à la bonne échelle…

Ce n’est pas très visible mais sont disposées au centre de la photo quelques billes imparfaites que vous trouverez dans les lots. Certaines sont de forme plus allongées et peuvent éventuellement représenter d’autres types de fruits et légumes, qui ne sont pas de forme sphérique (aubergines, courgettes, etc.)

Deuxième étape : garnir les cageots

Si vous êtes arrivés jusque là, c’est que vous avez au préalable réussi à fabriquer des cageots et que vous êtes parvenu à trier les petites billes. Ou tout au moins, que ces perspectives ne vous ont pas jusqu’à présent rebuté !

Nous allons franchir donc une nouvelle difficulté en tentant de remplir les cageots.

La première méthode que l’on peut appeler la méthode « à l’emporte pièce »  consiste à vider les billes dans les cageots et à attendre que la colle prenne. 

C’est la méthode la plus rapide, la moins précise mais qui vous assure une certaine productivité. Il faudra au préalable avoir disposé des cageots de façon rapprochée pour en saupoudrer la moins possible à côté.

C’est un travail assez long et pour gagner du temps, mettez plusieurs cageots côte à côte. Les billes ont tendance à partir partout et pas toujours là où il faut. 

Plus vous en fabriquerez, plus cela deviendra facile.

Comme le montre la photo ci-contre à droite, il ne vous reste plus qu’à récupérer le surplus de colle avec du papier absorbant et le tour est joué !

Après séchage, nous serons prêts pour l’ultime étape.

Pour coller les billes en place, déposez une goutte de colle à bois diluée à côté du cageot…

…et déplacez votre cageot sur la goutte de colle. Celle-ci va imprégner le contenu du cageot par capillarité

La deuxième méthode consiste à prendre les billes une par une et à les disposer dans les cageots. Cela requiert une bonne vue et cette méthode est adapté pour des fruits de calibre régulier rangés de façon industrielle.

C’est plutôt fastidieux car il faut attraper les billes une par une en veillant à ce qu’elles aient un calibre uniforme.

Troisième étape : peindre les fruits et légumes

Si vous vous en êtes à peu près sorti jusqu’à présent, vous devriez vous retrouver avec ce genre de productions.

Comme vous pouvez le constater, la photo montre différents cageots avec des calibres variés et plus ou moins remplis, ce qui correspond à la réalité.

Le calibre des billes du cageot du bas correspond plutôt à des pamplemousses, voire à des melons.

Pour les autres, nous sommes plutôt sur des fruits de taille moyenne : tomates, pommes, oranges, etc.

SI vraiment vous souhaitez tendre à la quasi perfection de reproduction, il faudrait trier les billes de façon à avoir des calibres encore plus uniformes pour un même cageot.

Nous n’avons pas jugé cet effort nécessaire, considérant que le résultat  obtenu une fois peint était suffisamment réaliste.

Mais c’est bien entendu à chacun de fixer le niveau de réalisme qu’il souhaite atteindre.

C’est un des conseils essentiels de cet article ! Il faut peindre une fois que les cageots sont remplis et que la colle est parfaitement sèche.

En revanche, on arrive assez facilement à déposer des petites touches de peintures sur les billes avec un pinceau fin. Je dis bien déposer ! Il faut charger l’extrémité d’un pinceau fin avec de la peinture et la déposer bille par bille ou presque.

Ce n’est pas une opération facile mais avec un peu de pratique, on y arrive. Il est parfois mieux de procéder en deux ou trois passes plutôt que de vouloir faire en une fois.

Comme le montre la photo ci-contre, les possibilités sont quasi infinies. Nous avons des prunes, des oranges, des clémentines, des pommes de différentes couleurs, etc.

Comme vous pouvez le constater, la variété apporte une vraie touche de réalisme

Eléments de conclusion

Avec une belle mise en scène, vous parviendrez à réaliser de belles scènes vivantes et réalistes, comme sur ces quelques photos !

Comme vous pouvez le voir sur les photos – il s’agit bien de 1/87 – ces maraichers proposent aussi radis noirs, panais, carottes, courgettes et concombres.

Réalisations qui feront l’objet d’un prochain article.

En attendant, merci de nous suivre et de vos commentaires.

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