Un nouvel article avec quelques nouvelles astuces pour remplir des cageots, dont la réalisation a été présenté dans un précédent article. Nous vous avons aussi montré comment les remplir à l’aide de micro billes présentes dans des cartouches d’eau filtrantes, adaptées pour des fruits et légumes de forme sphérique. À présent, nous allons voir comment évoquer des fruits et légumes de forme allongée : carottes, radis noir, panais, bananes, concombres, courgettes, etc.
Cette article va permettre de décrire l’utilisation de pâtes polymères que la plupart de nos enfants ont dans leurs tiroirs.
Niveau de difficulté : débutant
Matériel nécessaire : pâtes polymères
Matériel optionnel : aucun
Outillage nécessaire : cutter, petite paire de pinces brucelles
Encore une fois une réalisation à moindre coût, basée sur l’utilisation de matériaux que nous avons tous plus ou moins à la maison ou qu’il est facile de se procurer dans son entourage proche.
Ce que le commerce peut proposer semble disproportionné et cher – pas toujours dans cet ordre – mais ces produits ont le mérite d’être utilisables immédiatement ce qui n’est pas à négliger.
Ce que nous vous proposons en revanche nécessite un investissement en temps et en minutie importants mais fournira un résultat à la juste échelle. Vous pouvez panacher avec profit achats du commerce et réalisations personnelles, en privilégiant vos réalisations à l’échelle au premier plan même si la différence de finesse risque d’être criante.
Table of Contents
TogglePremière étape : constituer des mélanges aux couleurs réalistes
Ces pâtes polymères sont fournies dans une infinité de couleur. Vous pouvez utiliser les quelques couleurs suivantes : orange, blanc, jaune, vert, beige, noir, marron avec lesquelles vous pourrez réaliser des carottes, des radis noirs, des panais, des bananes plus ou moins mûres, des concombres et des courgettes. Cela fait déjà un assortiment varié pour constituer un étal de marché !
Ces pâtes polymères sont d’un usage plutôt facile : il suffit de les laisser un moment dans la chaleur d’un four pour qu’elles durcissent.
Le principal enjeu va consister à les mettre en forme, en respectant l’échelle. Pour vous donner un ordre de grandeur, une carotte de l’ordre de 17 à 18 centimètres doit faire 2 millimètres à l’échelle HO ! Sans parler de son diamètre…
Voilà le processus de réalisation pour fabriquer des carottes. Il en sera de même pour fabriquer des radis noirs avec de la pâte polymère noire ou des panais avec de la pâte polymère beige.
Veillez tout d’abord à choisir une couleur proche de ce que vous voulez fabriquer.
J’ai poussé la conscience « modélistique » jusqu’à photographier une carotte ! Comme vous pouvez le constater, elle n’est pas tout à fait orange et pas tout à fait non plus marron beige. Vous pouvez mélanger ces pâtes entre elles pour vous approcher de la couleur souhaitée.
Une fois les couleurs mélangées, vous devriez obtenir çà. Vous n’avez pas besoin d’en préparer beaucoup. La valeur d’un petit pois est largement suffisante
Des générations de modélistes éminents argumentent depuis toujours sur le fait de savoir si une couleur à une échelle réduite doit être la même que la couleur à l’échelle réelle. Nous vous passons les éléments d’un débat fort nourri dont vous trouverez assez facilement les arguments sur la toile. Les tenants d’une adaptation des couleurs à l’échelle indiquant qu’il faut éclaircir une couleur sur un modèle réduit.
Si nous sommes attachés à tendre le plus possible aux respects des dimensions ,nous n’avons pas de point de vue très établi sur cette question des couleurs et vous laissons juge du réalisme du résultat final.
Deuxième étape : mettre en forme les pâtes polymères
C’est la phase critique de ces réalisations. Mais si après avoir fabriqué des cageots, et les avoir remplis avec des petites billes de récupération, vous nous lisez toujours, c’est que vous êtes fin prêt à affronter cette nouvelle étape !
Travaillez directement sur une feuille de papier cuisson qui passera au four une fois remplie. Voilà ce que cela donne pour fabriquer des carottes !
Travaillez doucement sans geste brusque, sans quoi tout va s’envoler !
Commencez par constituer de petits boudins aux alentours de 1 mm de diamètre en roulant la pâte doucement sous vos doigts. Une fois ces boudins constitués, prélevez une infime partie avec un cutter comme ci-dessous.
L’opération décisive intervient à présent : il suffit de rouler délicatement l’infime portion de pâte avec un doigt (photo ci-contre à droite) et vous obtiendrez deux carottes qu’il ne vous restera plus qu’à couper !
Le papier cuisson facile la tâche !
Il ne vous reste plus qu’à répéter cette opération plusieurs fois (en fait, de très nombreuses fois…) et vous obtiendrez une belle production !
Ne cherchez pas à obtenir un résultat optimum de suite. L’étape décisive intervient au moment durant lequel vous prélevez l’infime quantité de pâte. C’est elle qui détermine le volume final. Après quelques légitimes tâtonnements, vous trouverez sans nul doute le tour de main !
Une fois que vous aurez essuyé les plâtres sur des formes assez similaires (carottes, radis noirs, panais, etc.), vous pourrez vous attaquer à des formes différentes, comme par exemple des bananes.
Fabriquer des bananes présentent deux intérêts :
- représenter la forme caractéristique de la banane ;
- représenter ces fruits à différents niveaux de maturité avec des couleurs allant du vert au brun en passant par le jaune.
Le processus reste le même que celui présenté précédemment. Néanmoins, il n’est pas besoin de procéder à un amalgame complet des différentes couleurs de façon à laisser un peu de variété.
En utilisant trois couleurs de base, vert, jaune et brun, on peut obtenir deux couleurs complémentaires en mélangeant le vert avec le jaune et le jaune avec le marron, ce qui permet de représenter différents degrés de mûrissements. Le reste des opérations reste à peu près similaire : il suffit de confectionner un petit boudin et le couper au fur et à mesure. Seul le cintrage est nouveau, en utilisant une paire de brucelles qui cale les extrémités et la pointe d’un cutter qui va assurer la mise en forme.
Troisième et dernière étape : remplir les cageots
Faites bien attention durant les manipulations : la meilleure méthode consiste probablement à travailler constamment sur la feuille de cuisson, rangée soigneusement à plat dans un endroit sans risque lors des pauses. Fabriquer de quoi remplir quelques dizaines de cageots nécessitera plusieurs heures et donc probablement quelques interruptions. Assurez vous de ne pas voir vos efforts envolés par quelques courants d’air néfastes (ou par un animal trop curieux…).
Bien entendu, il faut passer au préalable vos compositions de fruits et légumes au four pour que la pâte durcisse, selon les spécifications du fabricant. Des pâtes durcissant à l’air existent aussi.
Une fois cette cuisson effectuée, il ne vous reste plus qu’à remplir vos cageots et à coller vos contenus dedans. Cette opération avait déjà été détaillée lors de l’autre article consacré à ce même sujet.
Et après des efforts de patience et de minutie, vous obtiendrez une belle production maraîchère en tout genre en variant les formes et les couleurs. Bien entendu, vos formes seront imparfaites et inégales mais une fois vos cagettes remplies, l’illusion est correcte. Et bien plus réaliste que ce que le commerce peut offrir !
Pour rappel, le plus sûr consiste à déposer une goutte de colle diluée sur votre support de travail et à déposer le cageot dans cette goutte de colle. Par capillarité, la colle va imbiber le contenu. Un peu de papier absorbant peut être utile pour éponger le surplus.
Quelques éléments de conclusion
Cet article clôt la série de trois articles consacrés à la réalisation de cagettes garnies. Le matériel requis est sommaire et peu coûteux, issu pour partie de matériel de récupération.
L’investissement n’est pas financier. Il est avant tout temporel. On peut souhaiter défendre un modélisme artisanal : c’est à dire à la fois un retour aux sources du modélisme, périodes durant lesquelles les modélistes fabriquaient beaucoup et aussi un modélisme s’appuyant autant que peut se faire sur du recyclage, de la récupération ou du détournement de matériaux, autrement dénommé up-cycling.
Il s’agit aussi de modélisme très détaillé, correspondant à la mode des dioramas et des modules, davantage adapté aux logements réduits et notamment aux appartements.
Sur ces considérations quelque peu générales, revenons à ces réalisations !
La pièce de 1 centime permet de bien se rendre compte du niveau de réduction. À droite quelques pastèques et melons jaunes réalisés eux aussi avec des pâtes polymères.
Les seules limitent sont celles de votre imagination !
Et avec une belle mise en situation, on obtient des scènes réalistes et vivantes. Jugez plutôt !
Merci de votre lecture et de vos éventuels commentaires et à bientôt !
C’est bluffant, on se croirait sur le marché et on en achèterait volontiers !